LES EVOLUTIONS RECENTES DE LA DECENTRALISATION AU SENEGAL
Au Sénégal, de l’indépendance jusqu’à nos jours, une panoplie de textes régissant la politique de décentralisation a été mise en place. La décentralisation est ainsi une volonté politique exprimée depuis l’indépendance. Conscientes de la mise en place d’une administration de proximité, les autorités...
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Nomos Verlagsgesellschaft mbH & Co. KG
2016-06-01
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Series: | KAS African Law Study Library |
Online Access: | https://www.nomos-elibrary.de/10.5771/2363-6262-2015-4-951 |
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doaj-3ab2f7f0d5224a82bc8c38a2ce4b89af2020-11-25T03:52:11ZengNomos Verlagsgesellschaft mbH & Co. KGKAS African Law Study Library2363-62622016-06-012495197310.5771/2363-6262-2015-4-9511057712363626220154951LES EVOLUTIONS RECENTES DE LA DECENTRALISATION AU SENEGALMaimouna A SYAu Sénégal, de l’indépendance jusqu’à nos jours, une panoplie de textes régissant la politique de décentralisation a été mise en place. La décentralisation est ainsi une volonté politique exprimée depuis l’indépendance. Conscientes de la mise en place d’une administration de proximité, les autorités sénégalaises se sont lancées dans un processus de désengorgement du pouvoir central mis en évidence par la politique de décentralisation. L’étude de ce sujet a permis non seulement d’exposer le contenu de la phase une de « l’acte 3 » de la décentralisation, mais a également permis de soulever les problèmes rencontrés dans le processus de la décentralisation qui n’ont pas été solutionnés par cette dite réforme. De par leurs organes et leurs missions, les collectivités locales se présentent comme des actrices incontournables pour une réelle promotion du développement au sein des entités locales. Si depuis 1996 des avancées notoires ont été enregistrées en terme de responsabilisation des entités locales dans la conduite des affaires locales, il n’en demeure pas moins que des carences et des obstacles sont à noter dans la satisfaction des besoins sociaux des populations. Partant, la carence en ressources humaines et financières constitue un sérieux handicap pour le plein essor de la politique de décentralisation au Sénégal. Une prochaine réforme devrait pouvoir apporter des solutions définitives à ces maux dont souffre l’administration locale sénégalaise. En effet, il urge pour l’Etat de prendre des mesures adéquates par rapport aux attentes des populations pour une bonne gouvernance locale. Il devrait en être ainsi parce que si toutes les collectivités locales se développent, c’est tout le Sénégal qui émerge. Ceci étant dit, il convient de souligner qu’il y’a encore beaucoup à faire au niveau des textes mais également en ce qui concerne la distribution des ressources (humaines et financières) pour permettre aux entités décentralisées de répondre aux besoins des populations. La question fondamentale demeure le problème de l’autonomie financière mais également celui de la capacité des élus locaux à faire face aux compétences qui leur sont dévolues. Nous nous accorderons avec Djibril Diop qui estime qu’au-delà de la nécessité de développer et de transformer le cadre institutionnel, le besoin le plus évident aujourd’hui est de faire en sorte que les collectivités locales aient les capacités nécessaires en matière d’infrastructures, de ressources humaines et surtout de moyens financiers pour réduire cette pauvreté galopante. Une décentralisation effective constitue un aspect qui favorise le processus de développement local. Ainsi, la collectivité locale se trouve être le cadre idéal pour l’impulsion du développement et la consolidation de la citoyenneté. Pour ce faire, il est essentiel que les dispositions législatives et réglementaires soient adoptées en fonction des réalités des collectivités locales. Une décentralisation réussie suppose la prise en compte de chaque spécificité locale pour l’impulsion d’un véritable développement local. Il est aussi fondamental de doter les collectivités locales d’un réel pouvoir de gestion propre à assurer une meilleure administration des affaires locales. En conséquence, le CGCL doit nécessairement être revu.https://www.nomos-elibrary.de/10.5771/2363-6262-2015-4-951 |
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Au Sénégal, de l’indépendance jusqu’à nos jours, une panoplie de textes régissant la politique de décentralisation a été mise en place. La décentralisation est ainsi une volonté politique exprimée depuis l’indépendance. Conscientes de la mise en place d’une administration de proximité, les autorités sénégalaises se sont lancées dans un processus de désengorgement du pouvoir central mis en évidence par la politique de décentralisation. L’étude de ce sujet a permis non seulement d’exposer le contenu de la phase une de « l’acte 3 » de la décentralisation, mais a également permis de soulever les problèmes rencontrés dans le processus de la décentralisation qui n’ont pas été solutionnés par cette dite réforme. De par leurs organes et leurs missions, les collectivités locales se présentent comme des actrices incontournables pour une réelle promotion du développement au sein des entités locales. Si depuis 1996 des avancées notoires ont été enregistrées en terme de responsabilisation des entités locales dans la conduite des affaires locales, il n’en demeure pas moins que des carences et des obstacles sont à noter dans la satisfaction des besoins sociaux des populations. Partant, la carence en ressources humaines et financières constitue un sérieux handicap pour le plein essor de la politique de décentralisation au Sénégal. Une prochaine réforme devrait pouvoir apporter des solutions définitives à ces maux dont souffre l’administration locale sénégalaise. En effet, il urge pour l’Etat de prendre des mesures adéquates par rapport aux attentes des populations pour une bonne gouvernance locale. Il devrait en être ainsi parce que si toutes les collectivités locales se développent, c’est tout le Sénégal qui émerge. Ceci étant dit, il convient de souligner qu’il y’a encore beaucoup à faire au niveau des textes mais également en ce qui concerne la distribution des ressources (humaines et financières) pour permettre aux entités décentralisées de répondre aux besoins des populations. La question fondamentale demeure le problème de l’autonomie financière mais également celui de la capacité des élus locaux à faire face aux compétences qui leur sont dévolues. Nous nous accorderons avec Djibril Diop qui estime qu’au-delà de la nécessité de développer et de transformer le cadre institutionnel, le besoin le plus évident aujourd’hui est de faire en sorte que les collectivités locales aient les capacités nécessaires en matière d’infrastructures, de ressources humaines et surtout de moyens financiers pour réduire cette pauvreté galopante. Une décentralisation effective constitue un aspect qui favorise le processus de développement local. Ainsi, la collectivité locale se trouve être le cadre idéal pour l’impulsion du développement et la consolidation de la citoyenneté. Pour ce faire, il est essentiel que les dispositions législatives et réglementaires soient adoptées en fonction des réalités des collectivités locales. Une décentralisation réussie suppose la prise en compte de chaque spécificité locale pour l’impulsion d’un véritable développement local. Il est aussi fondamental de doter les collectivités locales d’un réel pouvoir de gestion propre à assurer une meilleure administration des affaires locales. En conséquence, le CGCL doit nécessairement être revu. |
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