Influence de l’anthropisation sur la végétation locale et l’abondance des tsé-tsé au sud du Burkina Faso*

Des enquêtes entomologiques couplées à une analyse phytosociologique ont été menées dans la zone de Folonzo au sud du Burkina Faso sur la rivière Comoé. L’étude avait pour objectif de comparer l’abondance et la diversité des espèces de glossines dans une zone protégée et une zone non protégée, grâce...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Rayaissé J.B., Courtin F., Akoundjin M., César J., Solano P.
Format: Article
Language:English
Published: EDP Sciences 2009-03-01
Series:Parasite
Subjects:
Online Access:http://dx.doi.org/10.1051/parasite/2009161021
Description
Summary:Des enquêtes entomologiques couplées à une analyse phytosociologique ont été menées dans la zone de Folonzo au sud du Burkina Faso sur la rivière Comoé. L’étude avait pour objectif de comparer l’abondance et la diversité des espèces de glossines dans une zone protégée et une zone non protégée, grâce à des transects perpendiculaires au cours d’eau. Des pièges ont été posés le long de ces transects depuis la rivière Comoé jusqu’à la savane en passant par la galerie forestière. Une analyse diachronique de la zone entre 1980 et 2008 a également été menée par comparaison d’images satellites Landsat et à partir de l’évolution des densités de tsé-tsé. Sur chacun des transects, une description de la flore a été faite, incluant toutes les espèces situées dans un rayon de 10 m autour de chaque piège. Il existe une très grande homogénéité floristique entre les transects, particulièrement pour la forêt-galerie, en revanche la savane montre une relative hétérogénéité. L’enquête entomologique révèle la présence de quatre espèces de glossines qui sont Glossina tachinoides (74 %), G. morsitans submorsitans (20 %), G. palpalis gambiensis (4 %) et G. medicorum (2 %). Une différence nette s’observe entre la zone non protégée et la zone protégée, avec une densité moyenne de tsé-tsé quatre fois inférieure dans la première. Cette différence est particulièrement importante pour G. m. submorsitans, dont les densités sont divisées par neuf dans la zone non protégée. Cette régression s’explique par la diminution de la faune sauvage hors de la zone protégée, et ceci est extrapolable à l’ensemble du pays où cette espèce de glossine est en net recul. L’évolution du terroir de Folonzo montre une augmentation impressionnante des densités humaines et des surfaces cultivées, qui n’a pas (encore) d’impact visible sur la composition floristique des lieux d’analyse, mais qui a déjà eu comme conséquence une diminution des densités de la faune sauvage. La comparaison des densités actuelles de glossines à celles obtenues en 1980 montre une forte diminution générale incluant les densités des deux espèces riveraines, mais qui affecte moins G. palpalis gambiensis.
ISSN:1252-607X
1776-1042