Summary: | Les premiers poèmes vernaculaires mis par écrit nous offrent déjà quelques chefs-d’œuvre de notre littérature, que ce soit dans le domaine hagiographique (Vie de saint Alexis), épique (Chanson de Roland) ou lyrique (œuvre de Guillaume IX d’Aquitaine). Leur caractère élaboré a poussé les médiévistes à interroger leur genèse, notamment à travers la culture écrite latine du xie siècle. Alors que cet angle de recherche est loin d’avoir porté tous ses fruits, il est aujourd’hui délaissé, victime des divisions disciplinaires et méthodologiques, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’enseignement. Le présent article expose les différents cloisonnements universitaires qui entravent l’étude de la littérature médio-latine comme littérature de transition, mais aussi quelques initiatives ayant réussi à les dépasser. Il reviendra sur la motivation de la mise par écrit de la première littérature française puis sur la tradition littéraire et l’horizon d’attente dans laquelle elle s’inscrit, afin d’envisager les bases d’un indispensable questionnement pluridisciplinaire.
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