"And like this insubstantial pageant faded": the Fragility of Intertextual Mediterranean Dreams

Chacun de leur côté, Durrell et Kazantzakis ont élaboré leur récit — L’île de Prospero pour l’un, et Alexis Zorba pour l’autre — pendant la Seconde Guerre mondiale. Corfou et la Crète condensent l’héritage intertextuel de l’île utopique de Prospero dans La Tempête de Shakespeare et de la Carthage de...

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Bibliographic Details
Main Author: Mickaël Paschalis
Format: Article
Language:English
Published: Presses Universitaires du Midi 2017-12-01
Series:Caliban: French Journal of English Studies
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/caliban/4878
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spelling doaj-36527bdf0d8c49a6814cd5b580698b5f2020-12-21T13:40:23ZengPresses Universitaires du MidiCaliban: French Journal of English Studies2425-62502431-17662017-12-015821722610.4000/caliban.4878"And like this insubstantial pageant faded": the Fragility of Intertextual Mediterranean DreamsMickaël PaschalisChacun de leur côté, Durrell et Kazantzakis ont élaboré leur récit — L’île de Prospero pour l’un, et Alexis Zorba pour l’autre — pendant la Seconde Guerre mondiale. Corfou et la Crète condensent l’héritage intertextuel de l’île utopique de Prospero dans La Tempête de Shakespeare et de la Carthage de l’Enéide de Virgile. Durrell identifie Corfou comme l’île de Prospero, use d’une citation de La Tempête en exergue de son texte et déroule dans son journal ses années passées sur l’île ionienne comme un rêve enchanteur. L’épigraphe provient du masque célébrant les fiançailles de Ferdinand et de Miranda qui déploie momentanément l’image d’un monde parfait mais s’achève brutalement et précède le discours d’adieu de Prospero. Quant au narrateur de Kazantzakis, il considère le monde, à l’instar de Prospero, comme une illusion trompeuse et met en place un scénario comique lors de la première rencontre de Zorba avec Madame Hortense, qui tombe ensuite malade, avant de mourir. Ce scénario s’inspire également du masque de Shakespeare. Cet article montre comment tous ces rêves déçus trouvent leur origine dans l’histoire de Didon et d’Enée narrée par Virgile dans l’Enéide, œuvre qui influença profondément La Tempête.http://journals.openedition.org/caliban/4878Durrell (Lawrence)Prospero’s CellProspero’s IsleCorcyraCorfuSycorax
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description Chacun de leur côté, Durrell et Kazantzakis ont élaboré leur récit — L’île de Prospero pour l’un, et Alexis Zorba pour l’autre — pendant la Seconde Guerre mondiale. Corfou et la Crète condensent l’héritage intertextuel de l’île utopique de Prospero dans La Tempête de Shakespeare et de la Carthage de l’Enéide de Virgile. Durrell identifie Corfou comme l’île de Prospero, use d’une citation de La Tempête en exergue de son texte et déroule dans son journal ses années passées sur l’île ionienne comme un rêve enchanteur. L’épigraphe provient du masque célébrant les fiançailles de Ferdinand et de Miranda qui déploie momentanément l’image d’un monde parfait mais s’achève brutalement et précède le discours d’adieu de Prospero. Quant au narrateur de Kazantzakis, il considère le monde, à l’instar de Prospero, comme une illusion trompeuse et met en place un scénario comique lors de la première rencontre de Zorba avec Madame Hortense, qui tombe ensuite malade, avant de mourir. Ce scénario s’inspire également du masque de Shakespeare. Cet article montre comment tous ces rêves déçus trouvent leur origine dans l’histoire de Didon et d’Enée narrée par Virgile dans l’Enéide, œuvre qui influença profondément La Tempête.
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