Summary: | Nous proposons dans ce travail une réflexion sur la représentation littéraire du nouveau pouvoir politique de la femme à travers l’exemple de la traduction au castillan du Roman de Mélusine de Jean d’Arras, commandée et mise en forme en 1489 par les premiers imprimeurs toulousains. Ce roman met en scène deux femmes –Melosina et la muger del capitán Guerín–qui interviennent dans les manœuvres politiques et diplomatiques de leur mari et de leur descendance, et se font l’écho du rôle des femmes dans la construction de la paix au Moyen Âge. L’émergence de ce fait historique et social guida sans doute le choix des imprimeurs qui firent renaître cet exempla merveilleux hérité du siècle précédent. Dans le panorama de la littérature chevaleresque hispanique, aux côtés de la Poncella de Francia, l’Historia de la linda Melosina proposait un reflet des reines et des dames qui marquèrent l’histoire par leurs actes et par leurs paroles.
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