Caliban’s Gait: The Postcolonial “Progress” of American Exploratory Poetics in William Carlos Williams’ The Great American Novel

Quel genre de langage Caliban aurait-il fini par parler s’il avait refusé de rentrer avec Prospero en Europe ? C’est cette même question que posa D.H. Lawrence en 1923 dans l’introduction de ses Studies in Classic American Literature, l’année où William Carlos Williams, de son côté, publiait The Gre...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Zachary Finch
Format: Article
Language:English
Published: Presses Universitaires du Midi 2014-01-01
Series:Caliban: French Journal of English Studies
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/caliban/265
Description
Summary:Quel genre de langage Caliban aurait-il fini par parler s’il avait refusé de rentrer avec Prospero en Europe ? C’est cette même question que posa D.H. Lawrence en 1923 dans l’introduction de ses Studies in Classic American Literature, l’année où William Carlos Williams, de son côté, publiait The Great American Novel, anti-roman iconoclaste qui rejetait la notion de “progression” narrative en faveur de ce que Michel de Certeau aurait appelé “la tactique de la pratique”. La violence faite aux mots et les heurs propulsifs du langage de Williams cherchaient à libérer l’écriture des fonctions autoriales d’imitation et de preuve de compétence discursive. Cet article analyse les traits calibanesques des tactiques poétiques radicalement anti-européennes de Williams pour montrer que le caractère expérimental de ses premiers poèmes en prose réhabilite une forme de liberté de l’auteur d’une manière qui anticipe, un demi-siècle plus tôt, l’observation de Foucault selon laquelle “les livres ont commencé à avoir réellement des auteurs dans la mesure où les discours pouvaient être transgressifs”.
ISSN:2425-6250
2431-1766