Identité stricte ou partielle et identification dans les phrases à copule. Comment les identifier ?

Le terme d’identité est utilisé dans de nombreux domaines et notre étude pose la question de ce que peut être une identité en langue et plus particulièrement dans le traitement des phrases à copule. En s’appuyant sur la classification proposé par Higgins (1973), on se propose de distinguer l’ide...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Amary-Coudreau Valérie
Format: Article
Language:English
Published: EDP Sciences 2014-07-01
Series:SHS Web of Conferences
Online Access:http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20140801232
Description
Summary:Le terme d’identité est utilisé dans de nombreux domaines et notre étude pose la question de ce que peut être une identité en langue et plus particulièrement dans le traitement des phrases à copule. En s’appuyant sur la classification proposé par Higgins (1973), on se propose de distinguer l’identité de la spécification et de l’identification à l’aide de différents outils concernant deux problématiques : qu’elle peut être la forme d’une identité pour une phrase à copule et quel type de définition peut-on lui donner ? Pour ce qui concerne la forme, les phrases données comme des identités et traitées par les logiciens et philosophes en termes de vrai ou faux ne correspondent pas à ce qu’on peut supposer être des identités en langue : par exemple, en français, une phrase comme « Cicéron est Tullius » n’est pas valide et doit comporter c’est à la place de est (comme d’ailleurs les phrases spécificationnelles et identificationnelles) pour ne pas paraître artificielle. On peut trouver une justification à cela dans la dichotomie entre prédicationnelles et équatives proposée par Heycock & Kroch (1999). Les équatives regroupent la spécification, l’identification et l’identité, mais ces deux dernières sous-catégories ne sont pas clairement distinguées dans la plupart des travaux sur le sujet. Pour ce qui concerne les définitions, l’identité mathématique, d’une part, et sur la Théorie des Opérations Enonciatives (cf. Culioli & Desclès, 1981, parmi d’autres références), d’autre part, ne permettent pas de lever totalement le voile sur cette problématique. On pose donc une hypothèse où la forme et l’interprétation sont liées : l’identité se présente sous la forme d’une phrase en X c’est Y où les deux termes X et Y possèdent exactement la même structure interne, et par conséquent le même degré de référentialité. Ceci nous permet de d’envisager les caractéristiques propres à l’identité, ainsi que celles propres à la spécification et à l’identification, pour lesquelles X et Y ont des degrés de référentialité et/ou de prédicativité différents. Enfin, cette hypothèse nous amène à distinguer l’identité de l’identification, sur la base de tests qui, à l’inverse de Larreya (2003), différencient l’identité stricte de l’identité partielle.
ISSN:2261-2424