Le temps du rituel dans La Cité du Soleil de Tommaso Campanella
En 1602, le philosophe calabrais, Tommaso Campanella, rédige un dialogue poétique qu’il intitule La Cité du Soleil. Dans ce bref opuscule, le temps, et plus particulièrement le rythme, façonnent les lieux et la vie urbaine pour conférer à la cité son caractère utopique. Le temps s’inscrit nécessaire...
Main Author: | |
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Format: | Article |
Language: | Spanish |
Published: |
Université d'Aix-Marseille
2008-07-01
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Series: | Cahiers d’Études Romanes |
Subjects: | |
Online Access: | http://journals.openedition.org/etudesromanes/1707 |
Summary: | En 1602, le philosophe calabrais, Tommaso Campanella, rédige un dialogue poétique qu’il intitule La Cité du Soleil. Dans ce bref opuscule, le temps, et plus particulièrement le rythme, façonnent les lieux et la vie urbaine pour conférer à la cité son caractère utopique. Le temps s’inscrit nécessairement dans la cyclicité pour préserver la perfection aboutie de la cité. Ainsi, le plan urbain participe à l’abolition de la durée et se lit comme le signe visible du rythme qui scande la vie de la collectivité. La nature spécifique du temps utopique le porte à se confondre avec le temps du rituel. Dans cette théocratie, l’identification rites et rythmes urbains symbolise l’uniformisation des codes sociaux et garantit une conscience collective politique et religieuse. C’est à travers la manipulation du temps et de l’espace urbain qu’il faut rechercher le message implicite de l’utopie campanellienne : derrière la représentation d’une hypothétique communauté idéale, codifiée et ordonnée par ses rites, Campanella entend montrer le Vérité du Christianisme. Il nous pousse à considérer la Cité du Soleil comme une œuvre théologale sans Dieu mais qui vise à montrer qu'il est possible, en suivant les lois de la Nature, à vivre en harmonie avec le Créateur. |
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ISSN: | 0180-684X 2271-1465 |