Summary: | À l’entrée de l’école primaire l’enfant peut être considéré comme un locuteur « natif » c’est-à-dire qu’il est tout à fait capable de produire un très grand éventail de phrases grammaticales dans sa langue maternelle. Cependant, pour devenir un locuteur « performant », il est nécessaire que l’enfant apprenne à adapter l’usage de sa langue à une grande variété de contextes communicatifs. Nous proposons que la langue écrite joue un rôle important dans le passage du locuteur natif au locuteur performant (Berman, 2006). Basé sur les données provenant des deux projets de recherche menée auprès des enfants âgés de 10, 12, 15, 16 ans et des adultes (BAC +5) nous allons présenter trois études. La première concerne des constructions passives et des constructions alternatives, en particulier le pronom on. Ces deux constructions peuvent se trouver en compétition pour remplir la même fonction : destituer l’agent d’une activité. La seconde examine des syntagmes nominaux lexicaux, en particulier les syntagmes nominaux en position de sujet. Nous verrons qu’avec le développement les sujets de phrases deviennent plus « lourds », c’est-à-dire qu’ils contiennent plus d’items lexicaux et de constructions diverses. Finalement la troisième étude présentera une analyse des données chronométriques (des pauses) observées lors de la rédaction des textes par les enfants et les adolescents. Le but est de montrer que les données chronométriques fournissent des indices intéressants pour comprendre comment la planification évolue avec le développement.
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