Summary: | La vulgarisation est un geste qui tient à son sérieux et a rarement le sens de l’humour. Que se passe-t-il dès lors lorsqu’une bande dessinée d’humour prétend néanmoins en être le vecteur ? Cet article aborde la question à travers une approche socio-sémiotique, qui permet d’aborder la dimension sémiotique d’une question sociologique et réciproquement. Il explore d’abord les modalités à travers lesquelles cette bande dessinée cherche à donner confiance, puis dresse une typologie des trois modes d’expression singuliers de l’humour de l’auteur, en insistant notamment sur la fonction essentielle du dessin comme véritable trait d’humour, sur la logique du paradoxisme et de l’hyperbole visuelles (dérivées des catégories de la rhétorique) ainsi que sur la logique de l’anthropomorphisation. Enfin, il interroge le triptyque bande dessinée, humour et vulgarisation en cherchant d’une part à comprendre comment la bande dessinée d’humour permet de donner sens, savoir et sujet à la vulgarisation, et d’autre part en soulignant que si il y a critique des médias, il n’y a pas ici critique de la science.
|