Summary: | Cet article s’attache à suivre, dans un roman trop méconnu de Jules Verne, Le Testament d’un excentrique (1899), l’art subtil selon lequel l’auteur déjoue les codes narratifs apparemment revendiqués et, sous couvert de roman ludique, oulipien avant la lettre, s’emploie à conduire une lecture seconde qui a tout d’une contre lecture, laquelle s’intéresse moins aux personnages qu’elle ne concerne les États-Unis, qui retiennent ici autant comme décor que pour ce qui affleure d’envers du décor. Parcourus par le roman, les espaces états-uniens, malmenés par le protocole d’écriture qui joue à plein des coq-à-l’âne, sont à la fois reliés et relus selon des modalités qui cassent les logiques reçues, livrant, cum grano salis, une réinterprétation tout ensemble amusée et démystifiante des mythes fondateurs de la culture américaine.
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