Summary: | Plutôt que dans la vie amoureuse de l’Archiprêtre de Hita, dont nous ne savons rien, peut-être faudrait-il voir dans le grave conflit aux incidences dynastiques virtuellement dévastatrices qui opposa Marie de Portugal, femme légitime d’Alphonse XI, et Aliénor de Guzmán, sa concubine officielle, ou, si l’on veut, dans le « fol amour » du roi et dans le parti (celui de Marie) que choisit –je le suggère– Juan Ruiz, la cause de l’emprisonnement de l’auteur du Libro de buen amor. L’on comprendrait aussi que ce contexte ait donné lieu à une œuvre qui, aussi orthodoxe dans sa sententia que génialement paradoxale dans sa littera, ne tergiverse nullement sur les fondements sociaux et spirituels du « bon amour » mais ne se montre pas non plus favorable à une royauté telle que l’incarne alors Alphonse XI de Castille.
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