Summary: | Dans ses romans « historiques », Umberto Eco revisite, de manière postmoderne, le grand bassin sémantique des « merveilles » (mirabilia) de la littérature médiévale et de la Renaissance. Plus spécifiquement, dans L’Île du jour d’avant, il travaille sur la toile de fond de l’imaginaire cosmographique de l’âge des grandes « reconnaissances ». Les aventures du protagoniste suivent un trajet initiatique vers un « centre sacré » de la mappemonde, le méridien zéro. En même temps, les péripéties extérieures sont le corrélatif d’une évolution intérieure, que nous analysons avec les instruments de la psychologie analytique jungienne. La colombe orange qui jaillit de l’île au moment culminant du roman, ayant les caractéristiques d’un Phénix — oiseau de la rédemption et la renaissance — est un symbole de l’accomplissement du personnage, de l’atteinte de son soi mystique.
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