Lire et laisser une trace : ex-libris, lectures interdites et collections particulières
L’inventaire de la section des livres à l’index conservés dans la bibliothèque du Séminaire de Québec a permis de relever, parmi les éléments de bibliographie matérielle présents dans ces ouvrages, un nombre important d’ex-libris. Leur présence dans un tel corpus frappé d’interdits à une époque où s...
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Conserveries Mémorielles
2008-10-01
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Series: | Conserveries Mémorielles : Revue Transdisciplinaire de Jeunes Chercheurs |
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doaj-17e0fc811d494f61ae1caae0fd0bae5b2020-11-24T22:01:26ZdeuConserveries MémoriellesConserveries Mémorielles : Revue Transdisciplinaire de Jeunes Chercheurs1718-55562008-10-01581106Lire et laisser une trace : ex-libris, lectures interdites et collections particulièresPierrette LafondL’inventaire de la section des livres à l’index conservés dans la bibliothèque du Séminaire de Québec a permis de relever, parmi les éléments de bibliographie matérielle présents dans ces ouvrages, un nombre important d’ex-libris. Leur présence dans un tel corpus frappé d’interdits à une époque où sévissait la rigueur de la censure ecclésiastique peut surprendre. Leur étude démontre une typologie variée de marques de propriété, allant de la signature manuscrite jusqu’à la vignette armoriée, et démontre la présence d’un premier propriétaire désormais identifié, établissant le fait que l’ouvrage interdit de lecture a séjourné sur le rayonnage d’une bibliothèque privée avant son versement dans la section Enfer de la bibliothèque du Séminaire. Il devient alors possible d’esquisser une reconstitution de sous-collections selon les provenances et les époques, de déterminer l’identité de certains propriétaires et de voir se dessiner des réseaux de sociabilité entre lecteurs. Les ex-libris des membres du clergé sont présents en nombre important, mais s’y retrouvent également ceux appartenant à des propriétaires civils, de culture anglophone surtout. Revisitée grâce aux ex-libris dans la perspective du premier propriétaire-lecteur, cette « relecture » de la section des livres défendus devient l’évocation d’une mémoire occultée de l’histoire des bibliothèques.http://journals.openedition.org/cm/106 |
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L’inventaire de la section des livres à l’index conservés dans la bibliothèque du Séminaire de Québec a permis de relever, parmi les éléments de bibliographie matérielle présents dans ces ouvrages, un nombre important d’ex-libris. Leur présence dans un tel corpus frappé d’interdits à une époque où sévissait la rigueur de la censure ecclésiastique peut surprendre. Leur étude démontre une typologie variée de marques de propriété, allant de la signature manuscrite jusqu’à la vignette armoriée, et démontre la présence d’un premier propriétaire désormais identifié, établissant le fait que l’ouvrage interdit de lecture a séjourné sur le rayonnage d’une bibliothèque privée avant son versement dans la section Enfer de la bibliothèque du Séminaire. Il devient alors possible d’esquisser une reconstitution de sous-collections selon les provenances et les époques, de déterminer l’identité de certains propriétaires et de voir se dessiner des réseaux de sociabilité entre lecteurs. Les ex-libris des membres du clergé sont présents en nombre important, mais s’y retrouvent également ceux appartenant à des propriétaires civils, de culture anglophone surtout. Revisitée grâce aux ex-libris dans la perspective du premier propriétaire-lecteur, cette « relecture » de la section des livres défendus devient l’évocation d’une mémoire occultée de l’histoire des bibliothèques. |
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