Las ideologías sociales de los revolucionarios uruguayos de los 60.

La décennie des années 1960 (1959-1973), à la différence des époques qui l’ont précédée et qui la suivront, correspond à un moment où l’attribution du terme « révolutionnaire » a fait l’objet d’une appropriation de la part de nombreuses organisations de la gauche uruguayenne. Il ne s’agit pas ici de...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Gerardo Leibner
Format: Article
Language:English
Published: Centre de Recherches sur les Mondes Américains 2007-06-01
Series:Nuevo mundo - Mundos Nuevos
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/nuevomundo/11682
Description
Summary:La décennie des années 1960 (1959-1973), à la différence des époques qui l’ont précédée et qui la suivront, correspond à un moment où l’attribution du terme « révolutionnaire » a fait l’objet d’une appropriation de la part de nombreuses organisations de la gauche uruguayenne. Il ne s’agit pas ici de retracer cette carte politique et idéologique dessinée par les différents courants révolutionnaires, mais d’analyser les significations implicites – en terme de concepts et de pratiques – qui sont conférées à cette posture révolutionnaire. Ainsi, nous nous intéresserons plus particulièrement à la perception qu’ont les militants du fait « d’être révolutionnaire » ou de « l’action révolutionnaire » ; perceptions qui ne reflètent que partiellement les doctrines idéologiques consacrées par les documents officiels des partis ou des organisations auxquelles ils appartiennent. A partir d’une série d’entretiens oraux, de mémoires de militants et d’une analyse précise de textes à faible intention ou charge idéologique consciente (sections sportives, policières et festives de la presse quotidienne, invitations à des événements culturels et sociaux, textes de solidarité concrète, etc.), nous avons cherché à approcher l’idéologie sociale du militantisme de gauche et à connaître ces militants en chair et en os, leur croyance et leurs pratiques, au-delà des discours institutionnels de leurs organisations. Tant les doctrines formelles que les perceptions des militants apparaissent ainsi traversées par des tensions permanentes entre d’une part, les référents idéologiques internationaux et la « fièvre révolutionnaire » qui marque l’Amérique Latine des concepts que issus de la révolution cubaine, et d’autre part, les perceptions historiques propres à chaque courant en Uruguay et les dynamiques sociales dans lesquelles les militants se trouvaient immergés.
ISSN:1626-0252