Summary: | La souffrance nérudienne, fondamentale dans la trajectoire poétique du poète chilien, est la traduction et l’entreprise improbable d’une survie poétique: de cette même douleur naîtra un chant poétique sonore et total. Paradoxe ultime, le dialogue avec les morts de la Guerre civile espagnole (1936-1939), eux aussi souffrants, puis avec les voix disparues des anciens indiens (dans le Chant général) permettra au sujet nérudien d’accepter la part mortelle qui est en lui, mais également d’aller plus avant dans le son et la transparence. Source de création poétique et de révolution esthétique, la souffrance conduit à la création d’une voix et d’une langue poétiques nouvelles pour dire toute la vie et toutes les morts de l’homme universel.
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