Summary: | Autant la poésie de Sélim Baghli peut être hachée, hésitante, inquiète d’elle-même, autant celle de Farid Laroussi frappe d’estoc, est assurée et ferme. Quand les vers de Baghli cooptent Verlaine, la prose de Laroussi affiche plus d’une accointance avec celle de Rimbaud. Cet article ne se propose pas de produire un brillant paradoxe à la manière des critiques littéraires vaporeux, mais d’essayer de comprendre comment des poèmes de Baghli et de Laroussi, en mettant à leur manière en scène un sujet qui résiste aux ravages du passé tout en étant dans le temps de l’après-coup, se trouvent plus ou moins travaillés par le thème de « l’Algérie malgré tout ».
As much as Sélim Baghli’s poetry can be choppy, faltering, and self-conscious, Farid Laroussi’s is direct, self-assured and firm. Where Baghli’s verses co-opt Verlaine, Laroussi’s prose has a clear link to Rimbaud. This article does not attempt to illuminate an obvious paradox in the hazy style of literary critique, but instead it attempts to understand how the poems of Baghli and Laroussi portray, in their own way, a subject that resists the ravages of the past all the while existing in the post-coup era, finding themselves more or less shaped by the theme of “Algeria in spite of it all.”
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