La préfixation française à travers les genres et les domaines : étude de corpus
L’étude dont il est question ici se penche sur la variation de la productivité de la préfixation française à travers trois genres écrits (articles scientifiques, éditoriaux de presse, romans) et trois domaines scientifiques (médecine, économie, linguistique). Notre étude est intégralement basée sur...
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Format: | Article |
Language: | English |
Published: |
EDP Sciences
2012-07-01
|
Series: | SHS Web of Conferences |
Online Access: | http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20120100251 |
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doaj-13037ccadeac4d1dbf50908a0dcfde582021-02-02T03:40:54ZengEDP SciencesSHS Web of Conferences2261-24242012-07-0111325134910.1051/shsconf/20120100251La préfixation française à travers les genres et les domaines : étude de corpusLefer Marie-AudeL’étude dont il est question ici se penche sur la variation de la productivité de la préfixation française à travers trois genres écrits (articles scientifiques, éditoriaux de presse, romans) et trois domaines scientifiques (médecine, économie, linguistique). Notre étude est intégralement basée sur corpus et se donne pour objectif de brosser un premier portrait de la préfixation française dans son ensemble en examinant la productivité réalisée (Baayen, 2008) de près de 100 préfixes. Il est aujourd’hui indéniable que la linguistique de corpus a profondément révolutionné la morphologie lexicale (Hathout et al., 2009). Elle a notamment permis d’établir que la productivité des affixes varie considérablement à travers les registres (p. ex. langue écrite vs langue orale), les genres (p. ex. éditoriaux de presse vs articles d’information) et les domaines (p. ex. médecine vs informatique). Bien que cet aspect de la morphologie lexicale soit maintenant largement reconnu, en particulier pour l’anglais (Plag et al., 1999), peu d’études à grande échelle ont été menées jusqu’à présent sur la langue française (Grabar et al., 2006). Les résultats de notre étude de corpus montrent, entre autres, que la productivité des préfixes français varie fortement d'un genre à l'autre et d'un domaine à l'autre. Néanmoins, l'analyse de données met également en évidence une série de préfixes dont la productivité semble stable à travers les domaines scientifiques (préfixes de la langue académique générale). Enfin, en ce qui concerne la méthodologie de corpus, notre étude permet de souligner l'influence considérable du corpus (et des textes qu’il contient) sur les résultats des études morphologiques. http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20120100251 |
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L’étude dont il est question ici se penche sur la variation de la productivité de la préfixation française à travers trois genres écrits (articles scientifiques, éditoriaux de presse, romans) et trois domaines scientifiques (médecine, économie, linguistique). Notre étude est intégralement basée sur corpus et se donne pour objectif de brosser un premier portrait de la préfixation française dans son ensemble en examinant la productivité réalisée (Baayen, 2008) de près de 100 préfixes. Il est aujourd’hui indéniable que la linguistique de corpus a profondément révolutionné la morphologie lexicale (Hathout et al., 2009). Elle a notamment permis d’établir que la productivité des affixes varie considérablement à travers les registres (p. ex. langue écrite vs langue orale), les genres (p. ex. éditoriaux de presse vs articles d’information) et les domaines (p. ex. médecine vs informatique). Bien que cet aspect de la morphologie lexicale soit maintenant largement reconnu, en particulier pour l’anglais (Plag et al., 1999), peu d’études à grande échelle ont été menées jusqu’à présent sur la langue française (Grabar et al., 2006). Les résultats de notre étude de corpus montrent, entre autres, que la productivité des préfixes français varie fortement d'un genre à l'autre et d'un domaine à l'autre. Néanmoins, l'analyse de données met également en évidence une série de préfixes dont la productivité semble stable à travers les domaines scientifiques (préfixes de la langue académique générale). Enfin, en ce qui concerne la méthodologie de corpus, notre étude permet de souligner l'influence considérable du corpus (et des textes qu’il contient) sur les résultats des études morphologiques. |
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