« Salir pour nettoyer » : autour de la notion de pureté dans la pensée de G. Bachelard et dans la prose (néo) romanesque de M. Butor

Le Nouveau romancier Michel Butor bouleverse la vision optimiste des quatre éléments de la nature élaborée, entre 1938 et 1961, par son ancien professeur de philosophie à la Sorbonne, Gaston Bachelard. Celui-ci considère l’air, l’eau, le feu et la terre comme détenteurs de qualités et de valeurs mor...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Joanna Kotowska-Miziniak
Format: Article
Language:English
Published: Lodz University Press 2020-12-01
Series:Acta Universitatis Lodziensis: Folia Litteraria Romanica
Subjects:
eau
air
feu
Online Access:https://czasopisma.uni.lodz.pl/romanica/article/view/10669
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Acta Universitatis Lodziensis: Folia Litteraria Romanica
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publishDate 2020-12-01
description Le Nouveau romancier Michel Butor bouleverse la vision optimiste des quatre éléments de la nature élaborée, entre 1938 et 1961, par son ancien professeur de philosophie à la Sorbonne, Gaston Bachelard. Celui-ci considère l’air, l’eau, le feu et la terre comme détenteurs de qualités et de valeurs morales, à l’instar de la pureté, qui leur permet de contribuer à la transformation, tant matérielle que spirituelle, d’un monde impur en un univers immaculé. Cinq ans avant la parution du sixième et dernier essai théorique de Bachelard, Butor publie son Emploi du temps (1956), roman qui fait vaciller les principes de la vision idéalisée des éléments. Ayant reçu une formation philosophique, le romancier entreprend une polémique littéraire avec le concept de la pureté des éléments, si cher à Bachelard, et fonde l’univers romanesque de son ouvrage sur une antivaleur, l’impureté, jusqu’à ce que la saleté omniprésente devienne le cinquième élément, la quintessentia symbolique du monde.
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