La lettre de Nusreta Sivac
Nusreta Sivac, ancienne juge à Prijedor, détenue au camp d’Omarska en 1992, retrace quant à elle le processus qui conduit de l’occupation de la ville par l’armée nationaliste serbe au licenciement des non Serbes, à l’expulsion des logements, à l’arrestation et enfin à l’emprisonnement dans le camp d...
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École Normale Supérieure de Lyon
2011-06-01
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Nusreta Sivac, ancienne juge à Prijedor, détenue au camp d’Omarska en 1992, retrace quant à elle le processus qui conduit de l’occupation de la ville par l’armée nationaliste serbe au licenciement des non Serbes, à l’expulsion des logements, à l’arrestation et enfin à l’emprisonnement dans le camp d’Omarska, proche de la ville, processus auquel ont participé aussi bien ses anciennes collègues – femmes – dans une forme de barbarie ordinaire qui va au-delà des combats. Elle décrit les conditions de vie dans ce camp, où les diverses lois et conventions juridiques ne lui sont plus apparues que comme du papier, et les circonstances de sa libération fin 1992. Réfugiée puis personne déplacée de 1993 à 1996, elle a récupéré son appartement, toujours occupé par une ancienne collègue, en 2001, mais ne peut y résider (tout y a été détruit et l’hostilité de ses voisins est manifeste). N. Sivac caractérise la situation actuelle par l’absence d’affrontement et l’absence de remords. Face à sa totale impuissance dans le camp devant les exactions commises, le témoignage pour la justice internationale lui est dès lors apparu comme une évidence, même si les effets de cette justice restent à Prijedor, en dépit d’un nombre important de procès, bien minces. |
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