Influence de la température sur le développement de la puce africaine du chat Ctenocephalides felis strongylus (Jordan, 1925) (Siphonaptera : Pulicidae)

Ctenocephalides felis (Bouché, 1835) communément appelée “puce du chat” présente deux sous-espèces reconnues : Ctenocephalides felis strongylus (Jordan, 1925) inféodée au continent africain et Ctenocephalides felis felis (Bouché, 1835) présente dans les zones à climat tempéré (Afrique du Nord, Europ...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Yao K.P., N’Goran K.E., Franc M.
Format: Article
Language:English
Published: EDP Sciences 2010-06-01
Series:Parasite
Subjects:
Online Access:http://dx.doi.org/10.1051/parasite/2010172155
Description
Summary:Ctenocephalides felis (Bouché, 1835) communément appelée “puce du chat” présente deux sous-espèces reconnues : Ctenocephalides felis strongylus (Jordan, 1925) inféodée au continent africain et Ctenocephalides felis felis (Bouché, 1835) présente dans les zones à climat tempéré (Afrique du Nord, Europe et Amérique) (Ménier et Beaucournu, 1999). En Afrique subsaharienne, la principale puce retrouvée chez les animaux de compagnie et chez certains animaux d’élevage (ovins, caprins et bovins) appartient à la sous-espèce C. f. strongylus. Quelques paramètres bio-écologiques de C. f. strongylus ont été étudiés dans différentes conditions d’élevage. Les résultats ont été comparés à ceux de C. f. felis actuellement disponibles. À 75% ± 5 d’humidité relative, le cycle de développement de C. f. strongylus dure 20-21 jours à 27 °C et de 16 à 17 jours à 29 °C. Ainsi, la sousespèce africaine de la puce du chat (C. f. strongylus) se développe moins vite que C. f. felis à températures identiques. Cette différence pourrait s’expliquer par l’influence du climat de leurs aires de distribution respectives sur leur cycle de développement. À 75% ± 5 d’humidité relative, les adultes de C. f. strongylus ne peuvent survivre plus de 14 jours dans l’environnement à des températures comprises entre 27 et 29 °C, lorsqu’elles n’ont jamais pris de repas sanguin. Dans ces mêmes conditions, la durée de survie n’excède pas 16 jours à 19 °C. Mais lorsque C. f. strongylus a pris un premier repas de sang, elle a une durée de vie beaucoup plus courte lorsqu’elle est hors de son hôte. En effet, aucun individu n’est retrouvé vivant trois jours passé hors de la fourrure de son hôte à 29 °C, cinq jours à 27 °C et huit jours à 19 °C. Il en est de même pour C. f. felis. Ces données sur la bio-écologie de C. f. strongylus permettent de comprendre l’influence de la température sur son cycle de développement et d’envisager des stratégies de lutte plus efficientes.
ISSN:1252-607X
1776-1042