Le pouvoir de la « non-traduction » : la consécration législative de l’emprunt intégral fair value dans le droit italien clôt le débat terminologique

Notre article vise à étudier l’impact linguistique et culturel dérivant de la publication au J.O. du « Decreto legislativo » du 18 août 2015, n° 139, en vigueur depuis le 1er janvier 2016, qui consacre la transposition dans le droit national italien de la Directive 2013/34/EU relativ...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Danio Maldussi
Format: Article
Language:English
Published: Groupe d’Etudes et de Recherches pour le Français Langue Internationale (GERFLINT) 2016-09-01
Series:Synergies Italie
Subjects:
Online Access:https://gerflint.fr/Base/Italie12/maldussi.pdf
Description
Summary:Notre article vise à étudier l’impact linguistique et culturel dérivant de la publication au J.O. du « Decreto legislativo » du 18 août 2015, n° 139, en vigueur depuis le 1er janvier 2016, qui consacre la transposition dans le droit national italien de la Directive 2013/34/EU relative aux états financiers annuels et aux états financiers consolidés de certaines formes d’entreprises. Sur le fond du rapport étroit qui unit la langue comptable au cadre conceptuel sur lequel elle se greffe et au système de valeurs qu’elle véhicule, nous nous focaliserons sur la consécration par la voie législative de l’emprunt intégral « fair value », sans escorte métalinguistique, sans mise en valeur par italique, guillemets ou parenthèses, et sans son équivalent institutionnel italien « valore equo », pour dénommer cette notion-clé si controversée aussi bien au sein des normes comptables internationales que de la philosophie qui les sous-tend. Cette décision clôt un débat terminologique qui dure depuis plus d’une décennie. Après un survol rapide du chemin linguistique et culturel qui a conduit à l’adoption par l’Union européenne des normes comptables internationales et à leur transposition successive dans le droit italien, nous nous attarderons sur les conséquences auxquelles pourrait aboutir le choix de la « non-traduction », selon la terminologie adoptée par Ajani (2005), aussi bien du point de vue linguistique que de celui de la vision du monde que ce choix véhicule. Nous nous interrogerons sur la représentation comptable en général et sur celle des instruments financiers en particulier, notamment des produits dérivés.
ISSN:1724-0700
2260-8087