Summary: | Plus qu’à la redéfinition de l’art, c’est à la réélaboration du concept de temps requise par la découverte des œuvres préhistoriques à partir de la fin du xixe siècle que cet article est consacré. Analysant la conception de l’histoire et du temps de deux des rares penseurs à avoir fait une place aux peintures et gravures préhistoriques dans leur histoire de l’art (E. H. Gombrich) ou leur musée imaginaire (André Malraux), il montre comment une pensée linéaire, continue et téléologique de l’histoire fait obstacle à l’intégration des productions paléolithiques dans l’histoire universelle. Au-delà d’une réflexion épistémologique sur les catégories temporelles de l’histoire de l’art, c’est de notre façon de comprendre le temps dont il est question.
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