Summary: | Au tournant des Lumières, l’homme de lettres se réfugie dans le sanctuaire de l’âme, non pour s’y isoler stérilement, mais au contraire pour devenir utile. À partir de cette constatation, Lionello Sozzi, dans le contexte d’une publication consacrée aux expériences du sujet s’exprimant dans la création littéraire entre XVIIIe et XIXe siècle, associe le développement du Moi au projet sous-jacent d’une retombée dans le monde, d’un engagement formateur visant l’opinion publique, selon un processus qui s’affirme graduellement chez les poètes et les hommes politiques de la France révolutionnaire, mais aussi outre-Rhin chez Hölderlin, Novalis, Kant, Fichte ; et en Italie chez Foscolo. La référence finale à deux odes célèbres de Shelley et Keats, ainsi qu’à l’Infini de Giacomo Leopardi, illustre ultérieurement son propos, faisant signe à la mission du poète tel que l’envisagera la saison suivante du Romantisme accompli.
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