Ce que coder veut dire : y a-t-il un langage de programmation ?

Même si le terme « langage de programmation » procède d’une métaphore, les sciences sociales pourraient avoir intérêt à considérer que le code informatique est effectivement un langage. Une telle posture serait notamment susceptible de les aider à mieux appréhender les rapports de pouvoir propres à...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Sire Guillaume
Format: Article
Language:English
Published: Catherine GHOSN 2016-06-01
Series:French Journal for Media Research
Subjects:
Online Access:http://frenchjournalformediaresearch.com/lodel-1.0/main/index.php?id=940
Description
Summary:Même si le terme « langage de programmation » procède d’une métaphore, les sciences sociales pourraient avoir intérêt à considérer que le code informatique est effectivement un langage. Une telle posture serait notamment susceptible de les aider à mieux appréhender les rapports de pouvoir propres à l’écosystème numérique. Nous plaidons par conséquent pour une approche sociolinguistique du code, laquelle consisterait à analyser un programme comme on analyserait un texte en prêtant attention à sa syntaxe, les mots employés, la tournure des phrases, les interprétations possibles, tout en nous intéressant aux intérêts économiques et symboliques des acteurs concernés, à leurs projets initiaux et aux effets concrets de ce texte dans l’espace social. Nous terminons en expliquant pourquoi ce cadrage épistémologique pourrait permettre aux SIC de comprendre comment, dans quelle mesure et à quel point le web est négocié.Even if the term “programming language” comes from a metaphor, it might be useful for digital humanities to consider that code is indeed a language. Such a point of view would allow them to better tackle what the power relations are within the digital ecosystem. We therefore advocate for a sociolinguistic approach of programming. This would consist of analysing code as a text, by taking into account its syntax, chosen words, sentences and possible interpretations without neglecting economic and symbolic dimensions of the studied phenomenon. We eventually explain how such an epistemological framework could allow media studies to understand how, and to which extent, the web is negotiated.  
ISSN:2264-4733