Dépendance sans intégration : La cosubordination comme mode de jonction propositionnelle et sa pertinence en acquisition du français L2
La jonction propositionnelle, ou le processus visant à combiner plusieurs propositions dans un énoncé complexe, est un phénomène largement décrit en linguistique française (Bronckart & Schneuwly 1984, Clark 1998, Kern 2000). Dans un contexte d’acquisition du français comme langue seconde (FL2),...
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Format: | Article |
Language: | English |
Published: |
EDP Sciences
2016-01-01
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Series: | SHS Web of Conferences |
Online Access: | http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162710003 |
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doaj-00cb579fe69b451387aa6b12ef1e270d2021-04-02T14:08:21ZengEDP SciencesSHS Web of Conferences2261-24242016-01-01271000310.1051/shsconf/20162710003shsconf_cmlf2016_10003Dépendance sans intégration : La cosubordination comme mode de jonction propositionnelle et sa pertinence en acquisition du français L2Buysse ManonLa jonction propositionnelle, ou le processus visant à combiner plusieurs propositions dans un énoncé complexe, est un phénomène largement décrit en linguistique française (Bronckart & Schneuwly 1984, Clark 1998, Kern 2000). Dans un contexte d’acquisition du français comme langue seconde (FL2), en particulier, la complexification propositionnelle est un des objets de recherche centraux (Benazzo 2004, Kerr-Barnes 1998, Véronique 2005, Welcomme 2013). Certaines études axées sur le développement global d’apprenants du français exploitent en outre la jonction de propositions comme un indice essentiel pour évaluer la progression dans la maîtrise de la langue seconde (Bartning & Kirchmeyer 2003, Schlyter 2003, Bartning & Schlyter 2004). Le cadre d’analyse généralement adopté pour décrire le développement de la jonction propositionnelle est la bipartition traditionnelle entre la coordination d’une part (Georges est malade et il ne veut pas manger) et la subordination d’autre part (Georges dit qu’il est malade, complétive, ou George ne veut pas manger parce qu’il est malade, adverbiale). Pourtant, cette opposition binaire ne rend pas compte de l’écart très important entre le moment d’acquisition d’énoncés comme Quand il pleut, je prends un parapluie et celui de phrases composées comme Je connais l’homme dont tu me parles. De plus, elle ne permet pas la description adéquate de types de jonction propositionnelle tels que Il veut laver la voiture et J’essayerai de venir à ta fête. Pour permettre une approche plus affinée de la jonction propositionnelle, la Grammaire du Rôle et de la Référence (Role and Reference Grammar ou RRG ; Van Valin & LaPolla 1997, Van Valin 2005) avance un troisième type de relation syntaxique entre propositions, la cosubordination. Nous évaluerons l’apport de la tripartition proposée pour l’acquisition d’une L2 en analysant le développement progressif de la jonction propositionnelle chez des apprenants néerlandophones de FL2. La présente contribution se pose l’objectif de mettre en évidence les insuffisances de la saisie de la jonction propositionnelle au moyen de la bipartition traditionnelle corrdination/subordina-tion. Elle présente l’alternative avancée par la RRG, sur laquelle elle s’appuie pour décrire le processus d’appropriation de la connexion de propositions en FL2 par des apprenants néerlandophones. Elle discute finalement l’apport de la tripartition pour une meilleure appréhension du processus de jonction et sa pertinence pour la recherche en acquisition de langues étrangères.http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162710003 |
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La jonction propositionnelle, ou le processus visant à combiner plusieurs propositions dans un énoncé complexe, est un phénomène largement décrit en linguistique française (Bronckart & Schneuwly 1984, Clark 1998, Kern 2000). Dans un contexte d’acquisition du français comme langue seconde (FL2), en particulier, la complexification propositionnelle est un des objets de recherche centraux (Benazzo 2004, Kerr-Barnes 1998, Véronique 2005, Welcomme 2013). Certaines études axées sur le développement global d’apprenants du français exploitent en outre la jonction de propositions comme un indice essentiel pour évaluer la progression dans la maîtrise de la langue seconde (Bartning & Kirchmeyer 2003, Schlyter 2003, Bartning & Schlyter 2004). Le cadre d’analyse généralement adopté pour décrire le développement de la jonction propositionnelle est la bipartition traditionnelle entre la coordination d’une part (Georges est malade et il ne veut pas manger) et la subordination d’autre part (Georges dit qu’il est malade, complétive, ou George ne veut pas manger parce qu’il est malade, adverbiale). Pourtant, cette opposition binaire ne rend pas compte de l’écart très important entre le moment d’acquisition d’énoncés comme Quand il pleut, je prends un parapluie et celui de phrases composées comme Je connais l’homme dont tu me parles. De plus, elle ne permet pas la description adéquate de types de jonction propositionnelle tels que Il veut laver la voiture et J’essayerai de venir à ta fête. Pour permettre une approche plus affinée de la jonction propositionnelle, la Grammaire du Rôle et de la Référence (Role and Reference Grammar ou RRG ; Van Valin & LaPolla 1997, Van Valin 2005) avance un troisième type de relation syntaxique entre propositions, la cosubordination. Nous évaluerons l’apport de la tripartition proposée pour l’acquisition d’une L2 en analysant le développement progressif de la jonction propositionnelle chez des apprenants néerlandophones de FL2. La présente contribution se pose l’objectif de mettre en évidence les insuffisances de la saisie de la jonction propositionnelle au moyen de la bipartition traditionnelle corrdination/subordina-tion. Elle présente l’alternative avancée par la RRG, sur laquelle elle s’appuie pour décrire le processus d’appropriation de la connexion de propositions en FL2 par des apprenants néerlandophones. Elle discute finalement l’apport de la tripartition pour une meilleure appréhension du processus de jonction et sa pertinence pour la recherche en acquisition de langues étrangères. |
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